La sécurité et l'uniformité sont omniprésentes dans nos activités

Les solutions d'alimentation et l'assistance technique que De Heus offre aux éleveurs doivent être sûres et de qualité constante au fil du temps. Nos efforts commencent dès l'achat des matières premières et se terminent par l'offre d'un support aux exploitations, sous l'œil vigilant des collaborateurs de nos départements Quality Assurance (QA) et Quality Control (QC). " La qualité est un ingrédient essentiel de notre marque. Au sein du département QA, nous veillons à ce que nos collègues puissent sans hésitation parler de la qualité supérieure constante de nos aliments pour animaux ", explique Carl IJzerman, Group Manager QA & QC chez De Heus global, à Ede. " Depuis l'achat de nos matières premières jusqu'à la formulation des aliments, et depuis nos RH jusqu'à la gestion de notre infrastructure, chaque département suit les procédures permettant de s'assurer que les critères de qualité requis par De Heus sont respectés ", ajoute Aisha Senya, QA manager de De Heus Ghana. " Nous nous occupons de ces procédures. "  

IJzerman et A. Senya partagent leurs expériences en matière d'assurance qualité au sein de De Heus et réfléchissent à la mise en place du département QA & QC au Ghana, à l'avantage d'un échange de points de vue à travers le monde et aux défis à relever. Les départements QA & QC et de formulation d'aliments pour animaux de De Heus sont au centre de l'offre de solutions alimentaires sûres et uniformes aux éleveurs.

Comment opérons-nous ? 

IJzerman : " En matière de cohérence, le QA veille à la définition des critères de qualité pour chaque type d'aliment. Selon l'animal, les niveaux de qualité sont déterminés par des aspects physiques tels que la dureté et la taille, et par des ingrédients nutritionnels comme les protéines, les graisses, les vitamines, les minéraux et les acides aminés."

À ces niveaux, les décisions sont prises par le département de formulation. Au sein du département QA, nous définissons les procédures garantissant que les proportions sont cohérentes dans chaque lot d'aliments pour animaux, tandis que le QC formule les méthodes de mesure et prend les décisions d'acceptation. " En matière de sécurité des produits, le département QA est chargé de fixer des seuils de sécurité stricts et de les préserver dans le cadre de nos recherches, de nos activités et de nos produits." 

Senya : " À titre d'exemple, lorsqu'un camion de maïs arrive dans notre usine de Tema, mes collègues du contrôle de la qualité prélèvent des échantillons et les analysent dans notre laboratoire. Les données d'analyse sont ensuite comparées aux normes et spécifications préétablies. Si le maïs ne répond pas aux critères définis pour nos aliments en ce qui concerne les paramètres physiques ou les valeurs nutritionnelles, nous essayons de l'utiliser pour des aliments qui ne nécessitent pas les mêmes paramètres. Cependant, tout cela dépend des normes convenues avec nos clients. Ces normes sont toujours extrêmement strictes."

Lors de la production des solutions alimentaires de De Heus, les critères de qualité les plus importants sont la satisfaction des besoins nutritionnels du bétail et de l'aquaculture et l'obtention de résultats prévisibles. Pourquoi la prévisibilité est-elle si importante ? 

IJzerman : "Chaque exploitation est différente, en matière de taille, d'espèces animales et de technologies disponibles. L'alimentation que les éleveurs donnent à leurs animaux doit être en phase avec la situation individuelle et les objectifs de gestion de l'exploitation. Si cette alimentation n'est pas de qualité constante, les éleveurs n'obtiendront pas les résultats de qualité escomptés."  

Senya : " Ces résultats nécessitent également une bonne gestion de l'exploitation. Notre équipe d'assistance sur le terrain procède chaque jour aux vérifications nécessaires chez nos clients et à l'observation de leurs résultats. Si un éleveur rencontre des problèmes, nos collègues tentent d'abord de les résoudre par le biais de mesures dans la gestion de l'exploitation. Par exemple, si la qualité de la coquille des œufs est insatisfaisante, modifier certaines pratiques, telles que l'accès à ou l'alimentation des pondeuses peut suffire. Cependant, si les problèmes ne résultent pas de la gestion de l'exploitation, les départements QA & QC utiliseront les informations collectées par l'équipe de terrain et – en collaboration avec d'autres départements (selon le problème) – rechercheront les causes possibles et proposeront des mesures et actions préventives pour les résoudre." 

Chaque pays est différent et a ses propres défis à relever en matière de production d'aliments pour animaux. Avec près de 20 unités d'exploitation dans le monde, comment assurez-vous la constance et la sécurité de la qualité des aliments pour animaux dans chaque unité? 

IJzerman : " Mon rôle est d'harmoniser les départements QA et QC dans toutes nos unités d'exploitation, d'agréger les données et d'obtenir une vue d'ensemble de ce qui se passe dans chaque unité d'exploitation pour rendre ensuite ces données disponibles à l'échelle locale. Notre principal outil à cet égard est ProQ, notre base de données en ligne. Elle contient les données provenant de toutes nos antennes d'assurance qualité : les résultats des audits fournisseurs, les statuts donnés à chaque source de matières premières et les plaintes éventuelles, pour ne citer que quelques exemples. Il peut être très utile pour un responsable des achats en Pologne de connaître l'expérience des collègues hollandais qui ont acheté une matière première spécifique auprès de la même source. L'année dernière, un potentiel rappel de 10 000 Mt d'aliments pour animaux a pu être évité grâce au partage d'informations sur l'instabilité d'une vitamine donnée, qui aurait pu causer des problèmes de santé animale." 

Senya : " ProQ réunit également toutes les procédures et spécifications d'assurance qualité conformes aux normes de De Heus. Cela nous a été très utile lors de la mise en place de mon département au Ghana et nous a permis de garantir que nos aliments répondent avec constance aux besoins nutritionnels et génèrent des résultats prévisibles. Et comme le dit Carl, maintenant que nous sommes opérationnels, je peux comparer les procédures, les listes de contrôle et les instructions de travail de processus similaires, entre autres, avec ceux des collègues partout dans le monde. En échange, nous partageons nos données depuis le Ghana et contribuons à améliorer les connaissances collectives de De Heus en matière de contrôle de la qualité."  

IJzerman : " Le département mondial de De Heus essaie d'éviter autant que possible les prescriptions rigides. Les unités d'exploitation doivent définir leurs propres objectifs, en fonction des accomplissements souhaités à l'échelle locale. Mon équipe intervient ensuite pour les aider à définir la meilleure façon d'atteindre l'objectif fixé. Mais comme Aisha l'a mentionné, nous utilisons des normes minimales d'entreprise. Concernant les tolérances de dosage admises, par exemple."

" Il y a une exception. Pour l'homogénéité et les transferts des résidus médicaux, par exemple, nous avons définition les exigences de manière très détaillée. Certaines de nos solutions alimentaires sont suppléées par des médicaments, pour les animaux qui ont besoin d'un traitement médical. Partout dans le monde, nos sites de production d'aliments pour animaux doivent respecter les mêmes procédures afin d'empêcher tout résidu indésirable dans les aliments pour animaux. "

Quels sont selon vous les plus grands défis à relever dans le domaine de la qualité ? 

Senya : " Cette année, nous avons connu de fortes pluies pendant la saison sèche au Ghana. Cela peut avoir un effet sur les taux d'aflatoxine (moisissure toxique) dans les graines et les aliments pour animaux. Ces moisissures se développent lorsque le soleil est insuffisant pour faire sécher les graines et que le taux d'humidité est plus important dans les entrepôts. Pour nos départements QA & QC, cela signifie que nous pourrions recevoir plus de matières premières dont la qualité n'est pas constante. Nous collaborons avec notre équipe d'acheteurs pour informer les agriculteurs des bonnes pratiques de stockage afin d'améliorer la qualité finale des matières premières entreposées. Lorsqu'ils livrent des matières premières que nous rejetons, nous les aidons à comprendre les normes et les exigences applicables à leurs produits, ce qu'ils ont appris à apprécier. Même si je ne suis pas en contact direct avec les fournisseurs ou les clients, en tant que QA Manager, je peux contribuer à la réflexion sur la qualité des deux côtés de la chaîne et à l'amélioration du niveau de qualité. "  

IJzerman : " Le changement climatique va accroître la présence des mycotoxines dans les matières premières ; l'attention mondiale à cet égard va se renforcer, je pense. En même temps, il existe une zone de tension entre la précision croissante des laboratoires et le niveau de détail de la législation dans le monde. Les deux ne sont plus parallèles. Aujourd'hui, alors que la législation repose sur le principe qu'une quantité non mesurable est admissible, les laboratoires sont capables de mesurer de manière de plus en plus pointue. Si la législation reste inchangée, la situation va devenir ingérable. C'est un problème pour la chaîne alimentaire mondiale qui nécessite une attention politique à court terme. Avec d'autres collègues, je suis actif au sein de la FEFAC et j'essaie d'aborder ces questions dans le cadre de dialogues à l'échelle du secteur. "